La solution
De nombreuses menaces pèsent sur les petits pêcheurs côtiers, qui représentent la majorité des emplois dans le secteur : le nombre de petits bateaux pratiquant une pêche durable diminue d'année en année. En outre, la situation actuelle est loin d’être celle d’une pêche durable : hégémonie de la pêche industrielle et des engins trainants sur le fond, engins peu sélectifs, absence de régulation sur de nombreuses espèces, etc.
Cette situation de surpêche structurelle prend racine dans la répartition des droits de pêche (quotas). En effet, les quotas de pêche sont répartis selon la méthode des antériorités de capture, une clef de répartition qui favorise la pêche industrielle au détriment de la pêche artisanale. Ainsi, la pêche industrielle accapare la grande majorité des quotas de pêche, ce qui encourage la surpêche et menace la pêche artisanale durable.
Le projet Mer de Liens a pour objectif de contrer l’effondrement de la flotte de petite pêche et de favoriser les techniques de pêche durables. Le moyen d’action choisi est la création d’un système de finance solidaire basé sur l’épargne citoyenne, inspiré de l’association Terre de Liens. Ce projet permettra de soutenir financièrement des patrons pêcheurs ayant un projet d’installation avec des pratiques de pêche durables. L’objectif est donc de contrer l’accaparement des droits de pêche par les lobbys de la pêche industrielle, afin de redistribuer les droits de pêche aux petits pêcheurs artisans pratiquant une pêche durable.