La solution
L’installation temporaire mais de plus en plus durable et régulière de groupes de plusieurs dizaines de villageois dans les forêts du Makay à Madagascar constitue aujourd’hui le plus grave impact sur les habitats naturels sensibles et la biodiversité unique de cette région. En l’espace de quelques semaines, on peut voir des groupes de lémuriens entiers décimés, l’intégralité des palmiers coupés, de pans de forêts abattus ou brûlés pour aménager des parcelles de culture, ou encore pour collecter du miel ou des tubercules.
Ces mouvements de populations sont dus à des périodes de famine elles-mêmes dues à l’augmentation démographique, mais aussi et surtout, à une dépendance totale au riz. Ce dernier est extrêmement vulnérable aux maladies, aux invasions de criquets et aux aléas climatiques, mais surtout, nécessite énormément d’eau. Or, sous l’effet du réchauffement climatique et de la déforestation, on observe ces dernières années une diminution drastique des précipitations dans la région. Par ailleurs, les réserves de riz arrivent bien souvent à épuisement avant la récolte suivante. Ainsi, les périodes de soudure se multiplient et les villageois sont contraints de plus en plus fréquemment de prendre le chemin de la forêt pour trouver de quoi se nourrir et survivre.
Naturevolution propose d’accompagner plusieurs villages du Makay dans la lutte contre ce phénomène dans l’objectif de protéger les bassins-versants forestiers les plus impactés par ces pressions anthropiques.
Pour ce faire, nous proposons de :
(1) Créer des potagers et rizières écoles afin de sensibiliser et former les communautés à des techniques de riziculture alternatives offrant un plus haut rendement et nécessitant beaucoup moins d’eau, ainsi qu’à l’usage de semences variées capables de répondre aux besoins lorsque le riz vient à manquer.
(2) Mettre en place des greniers communautaires permettant de mieux maîtriser les stocks et de pallier l’inflation du cours du riz.
(3) Créer des cantines scolaires gratuites afin de favoriser la scolarisation et sensibiliser les enfants à la consommation d’autres aliments plus nutritifs et dont la culture est moins gourmande en eau.
(4) Mettre en service des décortiqueuses motorisées afin de garantir un approvisionnement en riz des cantines scolaires et l’autofinancement d’une partie du projet.